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Parle à mon C...

L'impressionnante sensation que mon corps m'appartient m'envahit tout à coup...

N'est-ce pas formidable de faire ce que l'on veut avec son corps ?

De danser librement sans ce soucier de la forme ou du désir de plaire...

D'avoir l'espace, l'aisance, l'ampleur de pouvoir dire : MERDE !

Oui, MERDE à tous ceux qui nous emmerdent.

De ne pouvoir compter que sur soi, sur son propre corps, sur son propre système nerveux, sur sa propre volonté, sur son propre lâcher prise, sur sa propre morale...

Quelle liberté de ne pas se sentir contrainte par des jugements imprécis, emprunts d'incompréhension, de peur, de lassitude, de jalousie, teintés de doute, formatés par une certaine norme...

Un homme pense à voix haute non loin de mon terrain de jeu ; toute en blondeur et en sourire, je tends l'oreille et j'entends ses désirs :"Mmmmm... Clairement ma femme idéale serait sublime évidemment, mais elle l'ignorerait. Elle serait très sexy mais uniquement dans un lit en ma présence... Je la révélerais en quelque sorte... Elle aurait du caractère, mais elle ferait toujours ce qu'il me plaît, elle resterait tout à fait contrôlable... Mais attention, elle serait intelligente, brillante même, et drôle pourquoi pas... Mais qu'avec moi... Le reste du temps, elle travaillerait beaucoup pour être bien reconnue socialement, apaisée... Sans problèmes d'argent, ou d'estime d'elle-même... Elle plairait à tout le monde... Une femme équilibrée et simple quoi !"

MERDE, toi là... qui désire formater chacune des courbes de celle que tu vas soit-disant aimer ! Moi, je te dis MERDE ! Tu n'es pas dieu, alors pourquoi prétends-tu l'être en voulant dominer et restreindre la créature que tu t'apprêtes à séduire ?? Pourquoi tant de peurs....

Le type me lorgne et veut m'offrir un verre...

Moi : "Merci non, je ne bois pas !"

Lui : "Jamais ??? Pourtant, vu comme tu danses, tu as l'air d'être bien alcoolisée..."

Moi : "Non, je bois JAMAIS. Je danse juste !"

Je ne lui souris pas, je le fuis sans lui laisser aucune prise et continue à danser en m'éloignant du mâle, qui n'en est pas un...

Je pense : "Mais comment est-ce possible d'avoir si peur de la liberté et de l'affirmation ?"

Si, au contraire, quelqu'un s'assume et sait ce qu'il veut, et si on sent que c'est défini, réfléchi : cet engagement devrait rassurer au contraire et prouver que, quand on choisit quelqu'un et qu'on décide de s'engager, on ne le fait pas sans avoir la force de soutenir son choix...

Pour arriver à cette liberté, qu'elle soit dans le corps ou dans l'esprit, il faut le vouloir et y travailler, mais n'est-ce pas nécessaire ?

C'est absurde de vouloir contrôler l'autre ou de souhaiter qu'il rentre dans un schéma qui plairait à papa, maman, bidule ou chouette, et qui au final ne serait pas son ressenti réel.

La légèreté d'être se cultive et s'il y en a qui préfèrent rester en apesanteur, et alors..?

Les pensées secrètes de l'homme seront comblées par les bras d'une petite brune à l'air timide, qui manie le personnage de sainte nitouche à la perfection et qui ne parvient pas à s'affranchir de l'envie de coller aux exigences du mâle qu'elle a choisi.

On sent qu'elle s'est rabattue sur cette attitude, par peur de trop exister par elle-même...

Un vent d'air pur s'abat soudain sur la piste...

L'horizon dégagé, je peux libérer ma fièvre...

Smile en écran plasma.

Je me fous de tout, de vous, je DANSE !

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